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| La conque (la conchiglia)
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées)
Par quels froids Océans, depuis combien d'hivers, - Qui le saura jamais, Conque frêle et nacrée ! - La houle sous-marine et les raz de marée T'ont-ils roulée au creux de leurs abîmes verts ?
Aujourd'hui, sous le ciel, loin des reflux amers, Tu t'es fait un doux lit de l'arène dorée. Mais ton espoir est vain. Longue et désespérée, En toi gémit toujours la grande voix des mers.
Mon âme est devenue une prison sonore : Et comme en tes replis pleure et soupire encore La plainte du refrain de l'ancienne clameur ;
Ainsi du plus profond de ce coeur trop plein d'Elle, Sourde, lente, insensible et pourtant éternelle, Gronde en moi l'orageuse et lointaine rumeur.
libera traduzione del sottoscritto
Per quali freddi oceani, da quali inverni avari chi mai lo potrá dire, o conchiglia iridata, i flutti e le correnti e l' aspra mareggiata ti han rotolato a riva dei loro verdi mari.
E oggi sotto il cielo, lungi dai gorghi amari ti sei scavata un letto nell' arena dorata. Ma vano é il tuo sperar, lontana e disperata geme insistente in te la gran voce dei mari.
L' anima mia si é fatta una cella sonora, e se nelle tue valve piange e sospira ancora il pianto e il ritornello dell' antico clamore,
dal fondo del mio cuore tanto di lei colmato sordo lento insensibile eterno e disperato rugge profondo in me quel tempestoso amore.
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